Queste
opere di Marianne Bessière sono delle splendide narrazioni.
Racconti ad andamento rapsodico, sfuggenti alla sequenza,
immancabilmente sottratti alla coazione del principio di
causalità, vera trappola dell'Occidente. Analogamente alle
sinfonie, che restano le medesime pur rinnovandosi a ogni
ripetuta esecuzione d'orchestra, lo spettatore riproduce a ogni
sguardo la stessa sorpresa provata sin dal primo incontro con
il quadro. A volte l'occhio predilige “brucare”
l'immagine partendo dal nucleo, proseguendo per irraggiamento
verso la periferia, dall'unità alla molteplicità; in altre
occasioni, la pupilla è presa piuttosto in un movimento opposto
e centripeto (L'albero della vita). L'opera è la stessa, ma gli
effetti della lettura - l'organizzazione di un ancestrale
ordine simbolico - sono sempre differenti.
Diversamente,
il percorso può prendere una piega ascendente-discendente
suggerita dalle verticalità delle forme intessute. Salite e
discese - eludendo la corrispondenza alla mera perpendicolarità
della retta -, si costituiscono in una complicata moltitudine
di impervi, scoscesi e zigzaganti passaggi, quasi mai
obbligati. “Quasi”, dicevo, perché talvolta capita
che l'andamento erratico dello sguardo sia captato in un
movimento fatale e necessario, così come accade in certi
arazzi, dal cui epicentro improvvisamente si aprono vortici che
costringono l'occhio ad accedere per un istante alla profondità
di una terza dimensione.
Les ouvrages
de Marianne Bessière sont de merveilleuses histoires. Des
narrations au rythme rapsodique, fuyant la logique de la
séquence et par conséquent nécessairement libérées de la
contrainte du principe de la cause effet, véritable piège du
monde occidental. Comme les symphonies qui toutefois restent
toujours les mêmes tout en se renouvelant à chaque nouvelle
exécution orchestrale, le spectateur ressent après chaque
observation du tableau la même surprise éprouvée lors de sa
première rencontre. Parfois l’œil préfère
“fouiller” l’image en partant du centre pour
s’en éloigner successivement vers l’extérieur,
procédant de l’unité à la multiplicité. Dans
d’autres occasions, l’œil suit plutôt un
mouvement opposé et centripète, comme par exemple dans
“L’Arbre de la Vie”. L’œuvre est
la même, mais les effets de l’interprétation qui
résultent de l’organisation d’un ordre symbolique
ancestral restent toujours différents.
Souvent le
parcours peut prendre une direction ascendente-déscendente
suggérée par la verticalité des formes tissées. Donc, montées
et descentes – ignorant la correspondance à la simple
perpendiculaire de la ligne droite – s’organisent
en une multitude de passages complexes, zigzagants et
inaccessibles, mais toutefois presque jamais forcés. Je disais
“presque” car il arrive quelque fois que le regard
soit capturé par un mouvement fatal et nécessaire comme cela se
produit dans certaines tapisseries, où, de l’épicentre
s’ouvrent soudain des tourbillons qui forcent
l’œil à entrevoir, pour un instant, la profondeur
d’une troisième dimension.